Bons d’octroi

L’octroi est une contribution indirecte, destinée à financer les travaux d’utilité publique, perçue autrefois par les municipalités à l’importation de marchandises sur leur territoire. Cette taxe frappait les marchandises les plus importantes et les plus rentables telles que le vin, l’huile, le sucre, le café, etc. Ce terme désigne également l’administration chargée de prélever cette taxe. Elle contrôlait chaque porte de la ville à l’aide de barrières.

En 1785, le Roi Louis XVI fait ériger des barrières d’octroi autour de Paris.

En 1789, la sévérité accrue de cet octroi est l’une des causes de la Révolution ; quelques jours avant la prise de la Bastille les insurgés ont mis le feu aux barrières de l’octroi.      L’Assemblée constituante les supprime le 20 janvier 1791

Le Directoire les rétablit le 18 octobre 1798. La suppression des barrières de l’octroi a été promise à plusieurs reprises en 1815, 1847 et 1869. En 1897, une loi votée par les députés permet aux maires de supprimer l’octroi, mais sans compensation pour les municipalités qui ne renoncèrent pas à cette taxe.

Durant la Seconde guerre mondiale, l’octroi accroissait les difficultés d’approvisionnement des denrées pour les Parisiens. Il fut supprimé définitivement par la loi n° 379 du 2 juillet 1943 (gouvernement Pierre Laval) portant suppression de l’octroi à la date du 1er août.

L’octroi de Carcassonne comptait sept bureaux aux entrées de la ville basse et un autre situé à l’entrée de la Cité, place du Prado, près de la Porte Narbonnaise.

Le bureau de la Barbacane était à l’angle du chemin des Ourtets.

Sur la route de Narbonne, l’octroi se trouvait au carrefour de la route de Berriac.

Sur la route de Limoux à l’intersection avec la route de Montréal ; le 25 février 1910 la maison qui l’abrite est mise en vente : deux nouveaux bureaux sont installés, un à la caserne de la justice, l’autre à l’embranchement de Saint Jacques.

Sur la route de Toulouse, l’octroi est au pont d’Artigues.

A l’Estagnol, sur le chemin de Serres.

A la gare, dans la cour pour les voyageurs de grande vitesse, au bord du canal pour la petite vitesse.

Un dernier bureau se trouve à l’entrée des abattoirs.

L’octroi ferme à Carcassonne en 1943.

Il est à noter que les guinguettes (aujourd’hui disparues) situées sur la rive droite de l’Aude face au Païchérou échappaient à l’octroi.

Les bons présentés ci-dessous sont des reçus du paiement de la taxe d’octroi.

Ils sont issus de carnets à souche (5 bons par page) et ont été délivrés en 1908.

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